Le 22 mars 2023, le Label Ramsar a confirmé ce que les Dombistes savaient déjà : la Dombes est une zone humide d’importance internationale.
Ses mille étangs, ses traditions séculaires, sa biodiversité incomparable en font un territoire unique. Le Label Ramsar, obtenu le 22 mars 2023, consacre la Dombes comme site d’importance internationale pour la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides. Elle est le 53e site français à obtenir une telle distinction.
La convention Ramsar, nom de la ville iranienne où elle a été signée en 1971, est un accord international reconnaissant l’importance des zones humides. De grands territoires français sont, de longue date labellisés Ramsar comme la Brenne, territoire aux particularités similaires de la Dombes avec de nombreux étangs, ou des milieux humides très différents comme le Golfe du Morbihan ou les tourbières du Jura.
Sous l’impulsion d’acteurs locaux, la Communauté de Communes de la Dombes souhaitait, de longue date, atteindre cette distinction. Le Département de l’Ain a apporté un fort soutien et appuie d’autres projets de labellisation dans l’Ain.
Pourquoi ce label ?
L’objectif de cette démarche est de faire connaître le patrimoine naturel et culturel de la Dombes. C’est aussi valoriser cette histoire et les pratiques qui l’ont façonné, avec cette organisation en chaînes d’étangs si particulière.
Les critères pour la labellisation Ramsar sont basés sur la richesse de la biodiversité. Il s’agit notamment de la diversité en oiseaux d’eau et leurs populations. Pour illustrer, en Dombes, chaque année, des dizaines de milliers d’oiseaux viennent faire halte en hiver, plus de 45 000 en 2023 (source LPO).
Et maintenant ?
Sans l’attachement des dombistes, sans les pisciculteurs, chasseurs et propriétaires, les étangs n’auraient pas traversé les siècles. Ce label est un encouragement dans la mobilisation pour maintenir ce système traditionnel qui garantit une activité de grande qualité qu’est la pisciculture d’étangs, pour l’alimentation locale et le cadre de vie des habitants.
C’est aussi une responsabilité, notamment pour les collectivités, de faire en sorte que l’ensemble des moyens soient mobilisés. Le changement climatique est là. Il s’agit désormais de poursuivre la dynamique d’adaptation au réchauffement climatique synonyme de maintien de ce patrimoine exceptionnel.