Le projet est financé par le Fonds européen agricole pour le développement rural. L’Europe investit dans les zones rurales.
Réseau européen d’espaces naturels basé sur deux directives : Habitats Faune-Flore (1992) et Oiseaux (1979)
Natura 2000 en France :
- 12,8 % de la surface terrestre métropolitaine,
- 1 768 sites,
- 13 128 communes concernées
En Auvergne-Rhône-Alpes :
- 253 sites pour 938 450 ha, soit 13,3 % de la région.
Le site de la Dombes
Délimité par arrêté ministériel en 2008, il couvre 47 656 ha. Ce qui en fait le plus grand de la région. 65 communes sont concernées et 8 EPCI. C’est la présence de nombreuses espèces rares et menacées en Europe qui a justifié sa désignation au sein de ce réseau européen d’espaces naturels.
Le site Natura 2000 n’est pas une réserve. C’est un territoire habité aux multiples activités. Il n’y a pas de réglementation propre au site.
Le périmètre précis est consultable ici :
Parmi les 250 espèces d’oiseaux que l’on peut rencontrer en Dombes :
La Guifette moustac, le Canard chipeau, le Canard milouin, le Héron pourpré, le Bihoreau gris, le Blongios nain, le Martin pêcheur ou le Grèbe à cou noir. Tous sont très sensibles à l’évolution de leur environnement.
Pour les insectes :
Parmi la trentaine d’espèces de libellule, la Leucorrhine à gros thorax était jusque dans les années 2000 très abondante, celle-ci est devenue très rare depuis 10 ans.
Un papillon de jour, le Cuivré des marais, est une espace remarquable associée aux Oseilles que l’on retrouve sur certaines prairies humides.
Pour les plantes :
Parmi plus de 1500 espèces, les plantes aquatiques trouvent en Dombes un terrain d’expression exceptionnel.Citons deux plantes très particulières des étangs, la Marsilée à quatre feuilles et Le Flûteau nageant.
L’état du patrimoine naturel de la Dombes
Bien que la nature soit encore remarquable sur certains aspects en Dombes, elle a fortement régressé depuis 30 ans. En exemple, le suivi des populations de canards effectués depuis 25 ans par l’ONCFS démontre la diminution constante des effectifs des 4 principales espèces : Colvert, Chipeau, Milouin, Morillon. Les végétations aquatiques sont également en forte régression.
Quelques causes probables ou avérées de la régression de la biodiversité:
- La réduction des surfaces de prairies, reconvertie en cultures en raison des difficultés de la filière d’élevage bovin.
- Le développement d’espèces exotiques, comme par exemple le Ragondin (originaire d’Amérique du sud) qui prolifère, détruit les berges et consomme une grande quantité de végétations naturelles.
- L’abandon de certaines pratiques d’entretien des étangs.
- Les effets des pollutions diffuses sur la qualité de l’eau.
- Le changement climatique, qui se traduit déjà par une hausse des températures estivales et une répartition plus aléatoire des précipitations.
La complexité de l’écosystème des étangs fait qu’il est difficile de désigner un problème en particulier. C’est une somme de problèmes qu’il faut affronter pour tenter de préserver la biodiversité des étangs.
A contrario, il faut noter le développement de certaines espèces déjà connues en Europe comme le Cormoran depuis les années 1990 ou encore le Héron cendré ou la Grande aigrette, attirée par l’abondance en poissons. C’est à différencier d’un phénomène de développement d’espèces exotiques originaires d’autres continents. C’est le cas du ragondin et de végétaux comme la Jussie à grande fleurs.